Sa découverte est un vrai poème. Légende romancée ou histoire véridique, il se raconte que la première tanzanite fut découverte à la suite d’un orage sur les collines qui ourlent le massif mythique du Kilimandjaro. En sortant des grottes dans lesquelles ils s’étaient protégés de la violence du ciel, des bergers Masaï ont trouvé ces pierres bleues jonchant le sol. Un trésor considérable qui, en l’espace de quelques décennies, allait changer le visage économique de la région d’Arusha, cette petite ville du nord de la Tanzanie bordée par la frontière kenyane et les neiges éternelles du Kilimandjaro.
Si Arusha est aujourd’hui connue du grand public parce qu’elle attire les amateurs de safari, le monde de la joaillerie frémit à l’évocation de la pierre fine bleutée qui y a vu le jour il y a moins de cinquante ans. Celle que l’on pourrait comparer aux tourmalines de Paraiba, une variété de gemme aujourd’hui épuisée, est de plus en plus recherchée. Souvent taillée en coussin, elle se marie merveilleusement avec toutes les couleurs d’or. Outre sa couleur extraordinaire qui n’a de cesse de séduire les amateurs de joaillerie, sa dureté et sa résistance en font une pierre idéale pour toutes sortes de créations.
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Petit lexique de la tanzanite
Pléochroïsme
La tanzanite se caractérise par un fort pléochroïsme, à savoir une importante capacité à absorber des couleurs différentes selon l’angle d’éclairage. Concrètement, la tanzanite a cette particularité fascinante d’apparaître bleue dans le sens de la longueur et violette dans le sens de la largeur.
Rareté
Le gisement de tanzanite découvert en 1967 est le seul et unique site d’extraction de cette pierre fine. Jusqu’à quand ? Nul ne saurait le dire. Sa petite taille – 20 km2 – explique à elle seule sa rareté.
Valeur
La raréfaction annoncée de la tanzanite reste l’explication principale
de l’envolée des prix. Aujourd’hui,
un carat de tanzanite se négocie vingt fois plus cher que dans les années 1970. Et, à en croire les experts, la surenchère n’est pas près de s’arrêter.
Masaï
Suite à la découverte du gisement de tanzanite, le visage de la ville d’Arusha et de cette région du nord de la Tanzanie s’est littéralement transformé. Les populations locales ont acquis de solides connaissances dans les domaines de la taille et de la gemmologie, ce qui leur a permis de bénéficier des conséquences économiques de cette fascinante découverte. On estime que les Masaï détiennent aujourd’hui 95% du commerce de tanzanite.
