Jetez un coup d’œil rapide aux objets qui vous entourent. Cette chaise sur laquelle vous êtes assis, cette tasse dans laquelle vous buvez votre thé, ce tableau qui orne votre mur, le trousseau de clés que vous utilisez chaque jour… Chacun de ces objets témoigne de votre mode de vie. Ils s’inscrivent dans une époque, dans une histoire.
Celle de Vevey et ses habitants se raconte à travers une collection de quelque 10’000 objets, peintures ou gravures et 6’000 photos de la ville et ses environs.
Présentée au gré d’un parcours varié alternant thèmes régionaux et collections originales, l’exposition permanente donne à découvrir des documents et témoignages iconographiques, du mobilier vaudois et suisse, de beaux exemples d’artisanat, des armes anciennes, des manuscrits et des gravures, de l’époque celtique aux années 1970. Mais aussi une belle collection de peintures de Petits Maîtres suisses.
Parmi les musts du musée, une remarquable collection unique en Suisse de clés, serrures et coffrets anciens qui offrent une belle vision de cet artisanat si particulier. Dans un registre plus artistique, l’œuvre étonnante du peintre veveysan Dumoulin (1753-1834), témoin des batailles franco-anglaises dans les Antilles lors de la Guerre d’Indépendance des Etats-Unis.
Musée historique de Vevey
Le Château, 2, rue du Château
CH-1800 Vevey – 021 925 51 64
www.museehistoriquevevey.ch
Quatre questions à Françoise Lambert, conservatrice
Quelle est la vocation du musée ?
Notre mission est très claire. C’est avant tout la conservation du patrimoine de la ville de Vevey. Nous travaillons en collaboration avec les archives, qui conservent les actes. Ici, nous nous occupons des images et des objets. Le musée possède une belle collection iconographique qui comprend des photographies anciennes, des gravures et des peintures. Il y a aussi des objets liés à la ville. Certains remontent à l’époque archéologique, aux environs de 300/400 av. J-C. Nos objets les plus récents remontent aux années 1970, ce sont surtout des photographies qui témoignent des changements importants de la physionomie de la ville.
Comment s’organise l’exposition permanente ?
On ne se promène pas dans l’exposition selon un parcours chronologique. Les collections du musée se sont constituées au fil du temps, notamment à travers des dons de Veveysans, si bien que nous présentons plutôt les objets par thématiques.
Vous organisez des événements à l’attention des plus jeunes. En quoi est-ce important d’attirer ce type de public ?
Les musées historiques sont en général fréquentés par des gens relativement âgés. Grâce au travail d’une personne au musée qui travaille sur la médiation pour les jeunes publics, nous essayons de faire venir les enfants au musée, de leur donner le goût et le plaisir de l’histoire.
Le musée fêtera ses 120 ans en 2017. Quels sont les défis que vous allez relever à l’avenir ?
Le plus grand défi, c’est de continuer à exister à côté des grands musées comme le Chaplin Museum ou le centre Nestlé. Cela suppose de pouvoir proposer une offre spéciale. Mais je continue à penser qu’il y a un public spécifique qui apprécie les lieux particuliers comme celui-ci.
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Le goût des belles choses, collection archéologique de David Doret (1821-1904)
Du 13 mai 2015 au 28 février 2016, le Musée historique de Vevey met à l’honneur une riche collection archéologique réunie à la fin du 19e siècle par le marbrier David Doret. Vases italiotes, bronzes étrusques, statuettes romaines, fragments de fresques et d’architecture, amulettes égyptiennes… L’ensemble comprend plus de 200 objets antiques. Rarement exposée, cette collection léguée il y a plus de cent ans au musée met en exergue le goût de David Doret pour la beauté des formes et la diversité des matériaux.