Sur les ailes de la passion

Sur les ailes de la passion

Pascal Blanchard baigne dans l’aviation depuis l’enfance. Il n’est pas pour autant devenu pilote. Mais n’y a t-il pas mille et une manières de vivre une passion ? Pour cet amateur averti, l’amour de l’aéronautique passe par une participation assidue à des meetings aériens et des recherches historiques sur l’aviation. Rencontre…

Pascal Blanchard est veveysan d’adoption. Il s’est installé dans la ville lacustre en 2008, quand il a rejoint Riviera Finance, une société spécialisée dans la gestion de fortune, dont il a pris la direction en 2015.

Amateur de montres, il a aussitôt remarqué la boutique Lionel Meylan, alors située place du Marché, où il a retrouvé ce qu’il aime dans son métier, une petite équipe très motivée et un service personnalisé, ainsi que des passionnés d’aviation comme lui – Lionel, Yannick et Julien sont tous les trois pilotes. Sans oublier les montres qu’il apprécie particulièrement… des Breitling.

L’horlogerie en héritage
« J’ai reçu une première montre à l’âge de 6 ans. J’en étais très fier, mais la première « vraie » montre que j’ai possédée, c’était une Breitling Aerospace reçue à la fin de l’année 1980 », explique-t-il. Aujourd’hui, il possède trois modèles de sa marque préférée, une Aerospace, une Avenger 2 et une Aviator 8. La prochaine ? Probablement une IWC. Il a en outre offert une Breitling Evo à son fils, pour ses 20 ans. On l’aura compris, Pascal Blanchard aime les montres de pilote. Un choix évident pour ce passionné d’aviation.

Dassault Mirage III RS, meeting aérien de Payerne, Suisse, 1995

Aux racines de la passion
Son père, lui-même passionné par les avions, lui a offert son premier modèle réduit quand il avait 8 ans, et son parrain son baptême de l’air, en Caravelle au départ de Genève Cointrin, quand il en avait 11. Il avait aussi un oncle pilote privé pour la Croix-Rouge, notamment en Amérique du Sud, qui, lors de ses passages en Suisse, l’emmenait faire des vols de plaisance au-dessus du pays. Il a commencé à fréquenter les meetings aériens vers 10-12 ans et il continue à le faire régulièrement, à Sion, à Payerne et en Angleterre, en attendant l’occasion de se rendre aux États-Unis.
Son service militaire, il l’a effectué en tant qu’armurier, responsable de l’entretien des munitions, pour des avions de chasse Hunter et Mirage. « J’y ai croisé des gens qui sont devenus de véritables amis », précise-t-il en ajoutant: «Aujourd’hui, c’est mon fils qui fait son service militaire dans les forces aériennes suisses, au même endroit que moi 30 ans après. »

Heures de vol
Pascal Blanchard n’est cependant pas devenu pilote. « Je n’étais pas très porté sur les mathématiques et je portais des lunettes, explique-t-il. Je n’ai pas de regrets car j’étais attiré par le monde de la finance, en particulier par la gestion de patrimoine et ses valeurs humaines qui me conviennent parfaitement. » Néanmoins, pendant environ 3 ans, il a
accompagné un ami, devenu pilote de ligne de la compagnie nationale Swiss, qui devait accumuler des heures de vol. « Nous préparions les vols ensemble et nous emmenions régulièrement des passagers. »

Avro Lancaster, meeting aérien de East Kirby, Angleterre, 1999

Amateur éclairé
Sa passion pour l’aviation, Pascal Blanchard l’assouvit pleinement à travers l’histoire de la navigation aérienne, de ses appareils et de ses événements. « Quand j’entends un avion, je ne peux pas m’empêcher de lever le nez. Si je suis à l’intérieur, j’essaie de deviner de quel appareil il s’agit au bruit de son moteur et je sors pour vérifier si j’ai raison. » L’amateur est féru d’histoire et il s’est particulièrement intéressé à un accident inexpliqué, survenu durant
la Seconde Guerre mondiale. Le 12 juillet 1943, un Lancaster anglais, en chemin pour bombarder Turin en Italie, s’est écrasé au-dessus du Bouveret. On n’a pas compris ce qu’il faisait en Suisse. S’était-il égaré à cause du mauvais temps ou parce que les pilotes s’étaient trompés de point de repère, confondant le lac Léman et le lac d’Annecy? Curieux d’en savoir plus, Pascal Blanchard a entrepris des recherches avec un ami: « Nous avons réuni autant d’informations que possible et nous avons établi un rapport d’une cinquantaine de pages que nous remettrons prochainement aux autorités compétentes. Il apparaît que c’était effectivement un crash accidentel. Nous avons en outre retrouvé les familles des victimes et nous nous sommes faits de nouveaux amis en Angleterre et en Australie. »
www.rivierafinance.ch