Recherche en cours…

juillet 2014
De l’horlogerie à l’aviation
Avant d’apprendre à dessiner des maisons, comme tous les enfants de son âge, Lionel Meylan a dessiné des avions. « J’ai passé une partie de mon enfance malade, raconte-t-il. Jusqu’à l’âge de 12 ans, j’ai été alité si bien que j’ai lu beaucoup de bandes-dessinées, celles qui me passionnaient avaient toujours trait à l’aviation. Ensuite, j’ai commencé à réaliser des maquettes d’avions statiques. J’ai continué avec des maquettes à lancer, puis sont venues les télécommandes… et, de fil en aiguille, j’ai passé des brevets, je suis devenu instructeur de planeur. »
Planeur, moteur, hydravion, voltige… Est-ce le fruit de la passion que d’en vouloir toujours plus ? En marge de son métier d’horloger, Lionel Meylan ne se lasse pas d’explorer la Terre vue du ciel. Tourner autour du Cervin, survoler le Tessin et le lac de Joux font partie de ses itinéraires préférés.
Dès qu’il le peut, il vole. Les week-ends, pendant les vacances. La paternité n’entame en rien le temps qu’il consacre à sa passion. Ses fils l’accompagnent dans les avions, passent leur temps libre sur le tarmac de l’aérodrome de Bex. Insidieusement, le virus de l’aviation fait son chemin. Il gagne tous les membres de la famille. Il les rassemble et les réunit. Il façonne des liens indéfectibles et permet d’écrire des histoires inoubliables.
Histoire d’un Poussin qui savait voler
Il doit son surnom à sa couleur. Jaune. Comme les avions militaires suisses conçus dans les années 1930. Jaune comme un poussin donc, qui, comme une évidence, devint le nom de baptême de ce petit avion de collection biplan tombé dans le giron de la famille Meylan il y a quatre ans.
Conçu spécifiquement pour la voltige en 1936 par l’ingénieur allemand Carl C. Bücker, l’avion qui porte son nom n’a été produit que dans un nombre limité d’exemplaires. Rachetée par l’armée suisse qui est alors à la recherche d’un avion pour son école d’aviation, la licence du Bücker conduit à la production d’une centaine d’unités qui serviront de supports à la formation des pilotes de l’armée jusqu’en 1972. « Pour les pilotes, c’est un avion qui jouit d’une véritable aura, raconte Lionel Meylan. Notre célèbre astronaute veveysan Claude Nicollier a fait ses premières armes sur cette machine. Le Bücker était tellement bien conçu, fiable, sûr, aérodynamique qu’il était parfait pour l’apprentissage. »
Depuis qu’il possède le Poussin, Lionel Meylan souvent avec ce drôle d’oiseau jaune. C’est à son bord qu’il invite les nouveaux acquéreurs d’une Breitling à faire le baptême de l’air de leur montre. Un vol d’une heure environ, montre au poignet, pour vivre des sensations rares, uniques.
Paroles de passionnés
Lionel Meylan Chaque vol est différent, la lumière, les courants… Les conditions ne sont jamais les mêmes. Je me souviens de ma formation au moteur à Lausanne en 1984. J’ai fait mon premier vol en hiver, il avait neigé, c’était magnifique, vraiment magique. Ma passion pour l’aviation, c’est une maladie contre laquelle on n’a pas trouvé de vaccin. J’aime l’objectif et le challenge qui sont liés à la pratique du pilotage. Tant que le virus circule, je continue. »
Julien Meylan Quand j’étais enfant, je passais tous les week-ends à l’aérodrome. Notre père était instructeur et je me souviens avoir été dans le planeur sur ses genoux alors qu’il enseignait les ficelles à son élève.
Yannick Meylan Quand j’étais petit, je voulais léviter, ce que me permet aujourd’hui l’hélicoptère, en quelque sorte. Je n’irais jamais voler tout seul. Pour moi, l’aviation, c’est la possibilité de partager quelque chose, de surprendre, de vivre ensemble des émotions. Mon plaisir, c’est de provoquer l’émerveillement de mes passagers.