Au démarrage
« J’ai passé mon adolescence sur la Côte d’Azur à proximité du circuit Paul Ricard créé au Castellet en 1969. Ce n’est pas anodin dans mon parcours car ça me parait aujourd’hui évident que le fait de vivre près de ce circuit a renforcé mon intérêt pour les sports automobiles. Par ailleurs, mes parents possédaient eux-mêmes de très belles voitures, une Maseratti et une Ferrari. J’étais déjà très sensible, enfant, à l’aspect technologique et au design de la voiture : à l’âge de 12 ans, je rêvais d’un coupé Alpha Roméo ! »
Entrée en piste
« Je me souviens de mon premier Grand Prix de F1 comme si c’était hier. Nous sommes en 1965, mes grands-parents m’accompagnent sur le circuit de Clermont-Ferrand pour assister au Grand Prix de France. Je suis tout d’abord très impressionné par le bruit et la vitesse des bolides. C’est une première pour moi mais je perçois déjà la performance des pilotes, leur incroyable esprit de compétition. C’est un souvenir inoubliable qui a conditionné le reste de ma vie. »
Coup de freins
« Les sports automobiles m’ont toujours fasciné. A tel point que j’aurais adoré en faire mon métier. En 1975, je me suis inscrit à l’école de pilotage du Castellet. J’avais une certaine ambition et plutôt un bon niveau mais je me suis rendu compte rapidement que je n’étais pas assez téméraire, pas assez insouciant, ce qui me freinait dans mes performances. Rouler vite, c’est à la portée de tout le monde. Mais, en course, c’est la dernière seconde qui est la plus difficile à gagner. Peu y arrivent. »
Adrénaline
«La passion des sports automobiles ne m’a jamais quitté. Depuis le début des années 1970, quand les Grands Prix ont commencé à être diffusés à la télé, j’ai assisté à 95% des courses. Je suis aussi allé plusieurs fois à Monaco, Monza ou Dijon pour suivre une vingtaine de Grand Prix. J’ai aussi eu la chance, dans les années 1970, d’être passager dans une voiture de rallye, une Lancia Stratos, aux côtés du pilote Bernard Darniche. C’est difficile d’imaginer les sensations incroyables que m’ont procurés les quelques kilomètres parcourus avec lui sur une étape spéciale. La vitesse était tout simplement impressionnante. »
Le tournant
«Au début des années 2000, j’avais eu l’idée de créer une structure pour organiser des sorties sur circuit avec des gens qui possédaient leur propre véhicule. Le projet ne s’est pas concrétisé, notamment parce qu’il n’y a pas de circuit à proximité de la Suisse. En 2017, j’ai acquis une McLaren, une Ferrari California et une Audi RS6 pour proposer une nouvelle offre de location de voitures d’exception. Deluxe Rental Cars a commencé comme ça et, de fil en aiguille, nous avons investi dans l’achat de huit véhicules. Grâce à notre réseau de partenaires, nous proposons aujourd’hui une gamme de près de 45 voitures de luxe à nos clients. D’un point de vue personnel, je suis ravi de pouvoir rouler fréquemment dans ces voitures incroyables et de proposer une expérience différente à nos clients en organisant, par exemple, des driving tour alliant la conduite et la gastronomie, voire l’horlogerie. »
Pilotage
«En fonction des caractéristiques techniques d’une voiture, je fais une vraie distinction entre la conduite et le pilotage. Parmi les voitures que nous proposons, certaines se pilotent. Je suggère d’ailleurs aux personnes inexpérimentées qui souhaitent faire une utilisation sportive d’un véhicule de prendre des cours de pilotage proposés par l’Automobile club suisse. C’est facile, peu onéreux et cela permet non seulement d’apprendre à maîtriser sa voiture dans toutes les conditions de circulation mais aussi de mieux appréhender les limites de son véhicule. »